Projet ACTIA dans le cadre du RMT PropackFood

Période : 2013

Partenaires : Casimir ; CNAM\ laboratoire PIMM ; LNE ; INRA\UMR 1145 GENIAL ; Université de Bourgogne\ laboratoire PAM

Objectifs

La composition des matériaux au contact des denrées alimentaires est aujourd’hui bien réglementée (règlement européen n°1935/2004). Pourtant, la plupart des alertes sanitaires survenues ces dernières années concernant le conditionnement alimentaire sont liées à la présence dans les aliments de substances non autorisées (composés dits « néoformés » ou « NIAS ») qui sont des produits de réaction ou de dégradation des constituants utilisés pour la fabrication des matériaux (adjuvants technologiques, adhésifs…), des encres et des vernis d’impression.  Présents même en très faibles quantités, ces produits néoformés peuvent modifier les propriétés organoleptiques, être eux mêmes toxiques ou générer des produits toxiques.

Le projet a pour but d’obtenir une meilleure compréhension de la formation de sous-produits dans les emballages alimentaires pouvant subir un post traitement de type cuisson au four à microondes.

Principaux résultats

Les films en polypropylène ayant des formulations différentes et remplis d’eau ont été soumis au traitement au four à microondes en puissance maximale (800 à 1100 W). La température critique maximale était de 95°C. Les extraits liquides des films ont été ensuite analysés par RMN 400MHz selon des expériences 1D 1H et 2D couplage 1H – 1H.

L’effet des microondes pour l’ensemble des substances et des films étudiées est très faible. Dans tous les cas, l’analyse qualitative RMN n’a pas démontré l’apparition de nouvelles substances qui seraient dues à une dégradation.

Le suivi quantitatif n’a, pour la majorité des cas, montré qu’une influence très faible des micro-ondes. Il apparaît cependant qu’un traitement plus long (dans le cas d’une puissance plus faible) peut avoir un impact faible sur l’évolution de la teneur des substances.

En développant des outils pour s’assurer que des composés toxiques ou nocifs ne seront pas présents dans les matériaux d'emballage alimentaire, ce projet a eu un impact important tant en ce qui concerne les besoins industriels et plus encore pour garantir la sécurité des aliments et la santé des consommateurs.

Partenaires

Institut National de Recherche Agronomique
Université de Bourgogne
Conservatoire National des Arts et Métiers
Laboratoire national de métrologie et d'essais
Pôle technologique CASIMIR